La décision inattendue de suspendre les tarifs réciproques pendant 90 jours pour la plupart des pays a entraîné une reprise de l'appétit pour le risque. L’élément principal à retenir reste l’inflexion amorcée sur l’inflation, qui, si elle se confirme, pourrait constituer un tournant majeur. Désormais, les banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne, peuvent envisager un assouplissement progressif, ce qui nous encourage à maintenir notre attention sur la diversification et les stratégies multi-actifs, ainsi qu’à adapter la gestion active à des allocations davantage ciblées.
Le premier trimestre 2025 a été marqué par des évolutions notables, tant sur le plan technologique que macroéconomique. L’annonce d’un nouveau modèle d’intelligence artificielle par DeepSeek, en février, illustre la rapidité des mutations en cours. Cette avancée, perçue par certains comme un tournant stratégique, reflète l’accélération de l’adoption de l’IA à grande échelle – un levier qui, bien utilisé, pourrait transformer durablement de nombreux secteurs.
Dans le même temps, les tensions commerciales, les politiques tarifaires et une géopolitique instable continuent d’alimenter la volatilité. Si les grandes économies font preuve d’une résilience encourageante et alors que l’assouplissement des politiques monétaires se dessine dans plusieurs régions, l’environnement reste exigeant et appelle à la vigilance.
Dans ce contexte, la discipline d’investissement et la diversification demeurent des repères essentiels. Personne ne peut anticiper avec certitude les mouvements de marché. Tenter de « timer » les points hauts et bas, même avec de l’expérience, reste incertain. Et s’extraire trop longtemps du marché peut s’avérer plus dommageable que les soubresauts eux-mêmes, car les marchés, sur la durée, connaissent davantage de phases haussières que baissières.
Le contexte géopolitique a entraîné un rebond de la volatilité sur les marchés financiers. L’ampleur des variations de ces dernières semaines rappelle une fois encore l’importance de la diversification.
La volatilité, bien que déstabilisante à court terme, est aussi ce qui permet aux actifs de générer des rendements supérieurs sur le long terme. Même les segments réputés défensifs ne sont pas à l’abri de mouvements brusques, comme nous l’avons observé en août dernier. La vraie question reste la suivante : la volatilité remet-elle en cause les fondamentaux d’un actif ? Dans la plupart des cas, la réponse est non.
À moins d’un changement avéré, mieux vaut faire preuve de sang-froid. L’histoire le montre : les reprises surviennent souvent plus vite qu’on ne l’anticipe. C’est pourquoi nous privilégions une gestion fondée sur la diversification, l’analyse rigoureuse et une vision de long terme.
Dans un monde en constante mutation, nous sommes pleinement engagés à vos côtés avec constance, discernement et exigence.
La Réserve fédérale n’a pas eu besoin de réagir dans l’urgence, et les tensions sur les marchés obligataires et actions semblent s’être atténuées. Les marchés obligataires amorcent une phase de redressement. Ils devraient retrouver leur rôle de diversification au sein des portefeuilles.
Les marchés peuvent désormais recommencer à s’appuyer sur les fondamentaux. Toutefois, la croissance mondiale, bien qu’en territoire positif, ralentit. L’inflation se replie. Les bénéfices des entreprises mondiales font face à plusieurs défis. Le soutien budgétaire ou monétaire ne peut plus être considéré comme le scénario central, mais plutôt comme un facteur d’ajustement si les conditions économiques se détérioraient. Ainsi, nous maintenons une position défensive, avec une exposition mesurée, axée sur la qualité.
Les fluctuations observées récemment nous rappellent deux enseignements importants. D’une part, les pires séances sont souvent suivies des meilleures, ce qui rend risquée toute tentative de « timing » du marché. Mieux vaut rester investi, tout en maîtrisant les risques. D’autre part, les pics de volatilité ne durent souvent pas, et sont rapidement compensés par les mouvements d’ajustement des investisseurs cherchant à générer des revenus.
Notre construction de portefeuille repose sur deux stratégies complémentaires : les approches multi-actifs et une gestion active durable, afin de se positionner sur les opportunités là où des déséquilibres se forment (sans chercher à les anticiper). Nous privilégions également les actifs de qualité, avec des flux de trésorerie solides, incluant des obligations bien notées et des actions défensives, solidement implantées sur leurs marchés.
Du côté des actifs alternatifs, nous apprécions particulièrement les revenus stables générés par les infrastructures, souvent indexés sur l’inflation, faiblement cycliques, orientés sur des marchés domestiques et soutenus par des actifs tangibles. Ces classes d’actifs, jusqu’ici bien orientées, devraient rester relativement stables et jouer un rôle utile dans les portefeuilles dans les semaines à venir.
Concernant le marché chinois, nous mettons l’accent sur les entreprises tournées vers la demande intérieure, un axe plus pertinent que jamais. Nous anticipons davantage de mesures de soutien à la consommation discrétionnaire et aux services financiers dans la région, ainsi que des leaders dans des segments comme le commerce électronique ou les logiciels. En revanche, nous restons prudents sur les valeurs technologiques exposées aux risques réglementaires et aux tensions commerciales internationales.
Le scénario du pire a été écarté, mais les risques pesant sur l’économie réelle demeurent.
Comité de rédaction : Julie Badaoui (Responsable Marketing France & Luxembourg) ; Nicolas Budry (Responsable de la Stratégie d’Investissement France & Luxembourg) ; Ondine Ji (Conseiller en Investissement) ; Diane Alexane (Responsable Gestion Conseillée France et Luxembourg) ; Mino Rasamisoa (Conseiller en investissement)
Pour la deuxième année consécutive, HSBC Global Private Banking, en partenariat avec l’Institut Campden, publie l’European Family Office Report. Cette étude offre un éclairage unique sur les stratégies des SFOs :
- Une allocation croissante vers les marchés privés
- Une montée en puissance de l’investissement responsable
- Un intérêt toujours fort pour l’immobilier
- Des défis en matière de gouvernance et de transmission
Découvrez les choix et priorités des Family Offices européens dans cette nouvelle interview de Mai Trinh, Directrice de HSBC Private Banking France et du Marché France.
L’administration vient de mettre en ligne les dates de déclaration d’impôts sur les revenus 2024. Le service de télédéclaration a ouvert le 10 avril. Et comme chaque année, la date limite pour effectuer les démarches en ligne ou déposer les déclarations papier dépend du numéro du département de domiciliation des contribuables.
Déclaration en ligne et papier |
|
---|---|
Départements nos 01 à 19 et résidents à l’étranger |
Jeudi 22 mai 2025 à 23h59 |
Départements nos 20 à 54 |
Mercredi 28 mai 2025 à 23h59 |
Départements nos 55 à 974 et 976 |
Jeudi 5 juin 2025 à 23h59 |
Déclaration papier (y compris les non-résidents) |
Mardi 20 mai 2025 à 23h59 * Le cachet de la poste faisant foi |
Ce calendrier est identique pour les déclarations d’impôt sur la fortune immobilière qui sont à déposer en même temps que la déclaration sur les revenus.
Pour mémoire, la déclaration en ligne est en principe obligatoire, sauf exceptions. Sont dispensés d’établir leur déclaration en ligne les contribuables qui ne disposent pas d’un accès Internet dans leur résidence principale, ou qui estiment ne pas être en capacité de télédéclarer. Depuis le 1er janvier 2025, les contribuables résidant dans une zone « blanche » ne sont plus légalement dispensés d’effectuer leur déclaration en ligne.
Pour celles et ceux qui établissent leur déclaration en ligne dans le délai imparti, l’administration leur permet de la rectifier au moment de la réception des avis d’imposition. Un service de « télécorrection » sera accessible à compter du 30 juillet et jusqu’au 3 décembre 2025.
Rescrit fiscal dématérialisé pour les particuliers
Depuis le 13 mars, l’administration a ouvert aux particuliers un nouveau service de consultation par voie dématérialisée. Ce service se fait via l’espace particulier du site impots.gouv.com.
La consultation de l’administration, appelée rescrit fiscal, est une procédure qui permet aux particuliers et aux entreprises d’obtenir une réponse officielle des services de Bercy sur l’interprétation d’une règle ou face à une situation spécifique au regard du droit fiscal. Les professionnels, associations ou collectivités locales ont la possibilité d’obtenir un rescrit fiscal de manière dématérialisé depuis le 16 janvier 2025.
La réponse donnée par l’administration fiscale à une valeur engageante et offre une garantie juridique pour le contribuable.
Le rescrit peut être de différents ordres :
Un ordre général qui porte sur des règles fiscales et permet d’obtenir une analyse de sa situation au regard de ces règles.
Le rescrit peut porter sur l’interprétation d’un texte fiscal pour en connaître la portée.
Enfin, le rescrit peut être dit spécifique. Il permet alors de sécuriser en amont une opération que le contribuable a l’intention de réaliser et de s’assurer qu’il n’y a pas un risque d’abus de droit par exemple.
Contrairement à une simple demande de renseignement, la procédure de rescrit nécessite de réunir plusieurs conditions :
La demande doit être faite par écrit et être individuelle (non anonyme). Elle doit présenter une situation claire et complète des éléments nécessaires à l’analyse par l’administration. La question formulée par le contribuable doit être claire et directement liée à sa situation.
La demande de rescrit peut porter sur tous les impôts, droits et taxes prévues par le code général des impôts. Elle doit être faite avant la fin de la date limite de déclaration de l’impôt (cas de l’impôt sur les revenus ou de l’IFI), avant la date de paiement de l’impôt (droit de donation) ou avant la réalisation de l’opération envisagée.
En cas de désaccord, il est possible de consulter une seconde fois l’administration en présentant la même demande dans un délai de deux mois après la réception de la réponse à la première demande.
L’administration dispose d’un délai de trois mois pour répondre et l’absence de prise de position dans ce délai peut valoir accord tacite. Si le retour doit se faire par un accord exprès, l’absence de réponse alors, n’engage pas l’administration.
Pour les contribuables qui ne souhaitent pas exposer leur situation à l’administration ou avant d’effectuer une procédure de rescrit, il est possible de consulter les rescrits fiscaux antérieurs dans le Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP). Pour se prévaloir de la solution publiée et bénéficier de la même sécurité juridique qu’un rescrit personnel, il est alors impératif de respecter impérativement les conditions et indications qui y sont décrites.

L’incertitude pèse depuis un certain temps sur la confiance des entreprises et des investisseurs.
Aux États-Unis, la politique se caractérise par un discours assumé de « douleur à court terme », jugé inévitable pour espérer des gains économiques à long terme : l’administration américaine s’apprête à conclure son programme de droits de douane, ouvrant la porte à l’imposition de taxes réciproques à l’échelle mondiale.
De son côté la Fed reste prudente, mais se garde toujours la possibilité d’abaisser ses taux directeurs en 2025. Ceci nous laisse donc peu de visibilité quant à ses futures décisions, tandis que les tensions commerciales risquent de peser sur les perspectives de croissance.
Il devient difficile dans ce contexte de justifier une surperformance des marchés américains. Nous abaissons donc notre vue sur les actions américaines et mondiales à neutre, et nous recentrons nos portefeuilles autour de quatre thèmes d’investissement :
Saisir la révolution IA, en misant sur les entreprises qui transforment l’innovation en applications concrètes. Nous voyons un potentiel de croissance dans les secteurs des logiciels, de l’ingénierie et de la communication. L’Asie, notamment la Chine, offre aujourd’hui un vaste choix de possibilités sur cette thématique.
Diversifier via les stratégies multi-assets et la gestion obligataire :
Les marchés sont actuellement sujets aux tensions géopolitiques, économiques et technologiques. Une allocation obligataire bien construite devrait assurer des revenus stables aux portefeuilles et les stratégies multi-assets (autant sur les marchés publics que privés) permettraient de s’ajuster face à la volatilité. Nous apprécions particulièrement les Bunds allemands sur la partie obligation, tandis que l’or reste la meilleure couverture en cas de choc.
Intégrer les marchés privés et les hedge funds pour tirer parti de la volatilité :
On constate aujourd’hui un regain des activités de fusionsacquisitions – facteur de croissance pour le marché du capital-investissement. La dette privée offre un réel potentiel de rendements stables et attractifs, quand les hedge funds tirent profit des écarts de valorisation. Nous conseillons aux investisseurs de se positionner sur ces différentes classes d’actifs qui offrent une palette d’opportunités différenciantes pour les portefeuilles.
Capitaliser sur la résilience de l’Asie :
Malgré la pression des droits de douanes américains, nous surpondérons les actions chinoises, portées par l’innovation dans l’IA. Notre sélection se porte également sur les actions indiennes, singapouriennes et japonaises, étant donné la diversité que nous offrent les marchés asiatiques.
Source : GIC mars 2025

L’Asie dans le Nouvel Ordre Mondial
La percée de DeepSeek ouvre une nouvelle vague d’investissement en IA en Chine. Nous privilégions les leaders chinois qui développent ou adoptent l’IA dans des secteurs comme l’e-commerce, les logiciels, les semiconducteurs, la robotique ou la conduite autonome. L’Inde et l’ASEAN, soutenues par une jeunesse dynamique, une classe moyenne croissante et des flux d’investissements internes et étrangers en progression, offrent aussi de belles perspectives. Le ralentissement de l’inflation, la solidité des fondamentaux et une politique monétaire plus souple favorisent les obligations asiatiques en dollars.
Les technologies disruptives
Sécurité, Cloud, IA : ces tendances bousculent notre quotidien. Des outils comme les drones ou les satellites deviennent essentiels. L’explosion des données pousse à construire toujours plus d’infrastructures numériques. L’automatisation intelligente ouvre la voie à des services plus performants et réactifs.
S’engager pour le climat
Les États comme les entreprises accélèrent leur transition énergétique, misant sur le nucléaire ou l’hydrogène. Les investisseurs disposent désormais de plus d’outils pour évaluer l’impact des entreprises sur la biodiversité, créant de nouvelles opportunités durables.
Sociétés en mutation
Investir dans l’éducation, la santé ou l’inclusion n’est pas qu’un choix éthique : c’est un levier de performance. Le vieillissement de la population crée aussi une forte demande en services adaptés, tout comme les abonnements numériques qui gagnent du terrain.
Soutien des bénéfices et des taux
La réindustrialisation américaine dynamise les secteurs de la construction et de l’énergie. Afin d’éviter les droits de douanes, les entreprises locales et étrangères renforcent leur production sur le sol américain. Les banques profitent de marges solides et d’une activité M&A en hausse dans un contexte de taux encore élevés. Enfin, une sélection active de crédit IG et HY avec une duration légèrement supérieure à la moyenne permet de capter rendement et résilience dans un environnement incertain.
Les marchés mondiaux des actions ont connu une volatilité élevée depuis l’annonce de la mise en place de nouveaux tarifs douaniers américains. L’indice S&P 500 a ainsi perdu près de 10 % en l’espace de deux séances au début du mois d’avril. En cette période de variation importante des marchés, les investisseurs peuvent s’interroger sur la démarche à suivre et recherchent des conseils pour optimiser leur allocation d’actifs et tirer parti des opportunités de marchés. Une communication efficace est essentielle pour renforcer le lien avec nos clients et donner des éléments de visibilité sur les actifs à risque.
Chaque événement de marché revêt des caractéristiques uniques. L’accès à des spécialistes de l’investissement, soutenus par des analyses de données prospectives et à des mesures de risque, renforce nos échanges et soutient la mise en place d’arbitrages efficaces dans les portefeuilles diversifiés.
L’analyse de scénarios dans Aladdin Wealth est une méthode d’estimation des risques : elle associe l’analyse quantitative et fondamentale. Elle modélise le comportement des portefeuilles face à des chocs potentiels sur les marchés – des mouvements à la hausse et à la baisse – représentant des événements historiques ou hypothétiques.
- La plupart des investisseurs utilisent l’analyse de scénarios comme une validation « après coup » de l’exercice de construction de portefeuille, pour s’assurer qu’un portefeuille considéré n’est pas trop exposé à certains risques.
- Notre approche repose sur l’intégration de l’analyse de scénarios en amont, là où les décisions d’investissement sont prises, pour adopter une démarche proactive.
- Associés aux vues de notre CIO, ces stress-tests fournissent des orientations sur les stratégies et les solutions qui surperforment dans différents scénarios de marché.
- Ces éléments sont un moyen simple et intuitif d’engager les discussions avec nos clients. Ils peuvent réduire le sentiment d’incertitude et instaurer une meilleure visibilité sur les risques et également sur les performances attendues.
- Ces scénarios aident à mieux visualiser et à évaluer la tolérance au risque : par exemple, quel impact sur mon portefeuille si l’indice S&P 500 baisse encore de -10 % ? Quelles performances pour mes investissements si les marchés devaient connaître de nouvelles périodes historiquement volatiles comme la crise financière de 2008 ?
Des modèles de scénarios revus régulièrement selon l’actualité des marchés
Les modèles de scénarios ne sont pas une boîte noire pour HSBC : les différentes variables et les matrices de corrélation sont supervisées et examinées périodiquement par nos équipes de modélisation. Les équipes globales Gestion Conseillée et du bureau du CIO les examinent trimestriellement pour s’assurer qu’elles restent pertinentes et en introduisent de nouvelles en fonction des événements du marché ou des changements d’opinion dans notre stratégie d’investissement. Nous réalisons des vérifications pour nous assurer que ces scénarios soient proches de l’expérience réalisée sur les marchés financiers dans les conditions envisagées.
Ces scénarios permettent d’envisager l’impact de mouvements des grandes classes d’actifs : indices actions, obligataires, devises, matières premières ; ainsi que d’envisager la répétition d’événements de marché (crise du Covid, rebond des indices après la grande crise financière etc…). Ils peuvent s’appliquer à un portefeuille diversifié ou à une proposition de nouvelle allocation.
Nous vous invitons à contacter votre conseiller en investissement afin de mettre en place ce type d’analyse et d’envisager différents scénarios de marché pour votre portefeuille diversifié avec notre analyse BlackRock Aladdin Wealth.
Stress Testing

Une approche intuitive, proche des préoccupations des clients, avec moins d’hypothèses implicites que les indicateurs de volatilité ou de risque extrême. Elle permet aux experts de définir des scénarios précis.

En période de tension sur les marchés, les corrélations peuvent évoluer très rapidement : les tests de résistance permettent de simuler des conditions qui ne seraient pas capturées naturellement par d’autres mesures de risque.

Ils offrent également la possibilité de modéliser des scénarios extrêmes en soumettant directement les marchés à des niveaux de stress susceptibles de déclencher des comportements non linéaires.
