Alors que pendant une dizaine d’années les politiques monétaires des banques centrales ont mené les rendements obligataires vers zéro et poussé les investisseurs vers des actifs plus rémunérateurs, la conjonction d’évènements macro- économique que nous connaissons semble de plus en plus favorable aux marché de taux.
Depuis le début de l’année, les actions et les obligations ont enregistré de fortes baisses en raison des craintes de stagflation et de la remontée rapide des taux administrés.
Comme les marchés actions et obligataires ont chuté à l’unisson, les investisseurs n’avaient plus que deux options au premier semestre : se réfugier dans des liquidités sans rendement ou alors comme nous le suggérions augmenter la part de gestion alternative qui a prouvé sa résilience dans ces marchés difficiles.
Source: Bloomberg, HSBC Global Private Banking as at 16 October 2022. Past performance is not reliable indicator of future performance
Les conséquences de la baisse de tous les actifs et des hausses de taux des banques centrales se sont traduites par une hausse des liquidités dans les portefeuilles, une forte montée des taux obligataires et d’une hausse importante du ratio bénéfice par action.
Si le rendement des bénéfices a considérablement augmenté, il ressort clairement du graphique que celui-ci est bien moindre en proportion que la hausse des liquidités et des taux.
Les analystes anticipent de plus en plus un ralentissement économique aux Etats- Unis et une récession dans certains pays européens, cela rend les marchés actions plus vulnérables dans le futur. Depuis la mi-année, nous avons déjà observé un certain nombre de révisions à la baisse des bénéfices, nous attendons à en voir davantage au cours des prochains mois.
Dans cette situation, nous pensons que l’obligataire est désormais plus attractif que le marché actions. Les rendements monétaires ont également gagné en attractivité : HSBC Economics prévoit maintenant un pic de la cible de taux Fed Funds à 4.75-5% en février 2023. Nos prévisions sur la BCE restent inchangées : nous voyons le taux de dépôt à 3% à la fin 2023.
Après une longue période de baisse des taux et de désintérêt pour la classe d’actifs obligataire, l’année prochaine pourrait être un tournant pour les investisseurs. Les valorisations actuelles des obligations ont retrouvé des niveaux historiques ; selon nos analystes le risque d’une nouvelle correction sur les taux est désormais faible. Le ralentissement économique global, anticipé à la fois par les institutions gouvernementales et les économistes, sera un soutien naturel au marché de taux. Historiquement, une baisse de la croissance économique implique souvent que les marchés actions et de taux deviennent négativement corrélés. Une plus grande diversification vers la classe obligataire nous permettra de de reconstituer des portefeuilles plus équilibrés

La Délégation aux Entreprises (DAE) du Palais du Luxembourg a rendu le 6 octobre son rapport de suivi sur la transmission d’entreprise. Ce document de travail dresse le bilan des évolutions observées dans un premier rapport rendu en 2017. Celui-ci avait permis de faire adopter plusieurs mesures sur la transmission d’entreprise.
Cette délégation, créée en 2014 est en charge d’informer et d’alerter le Sénat sur la situation et les perspectives des entreprises. Elle doit, entre autre, proposer des mesures permettant d’accompagner la transformation du tissu économique et de favoriser le développement des TPE, PME et ETI.

Un premier constat : l’État ne suit pas l’évolution des entreprises en France. Les seuls chiffres fiables sont fournis par BPCE l’Observatoire. Et les chiffres ne sont pas bons.
Le bilan du rapport 2022 est plutôt alarmant même quant à l’état des lieux de la transmission d’entreprise. Pour les sénateurs, il y a urgence : une pyramide des âges inquiétante avec plus de 25% des dirigeants ayant plus de 60 ans, des cessions d’entreprises qui ont chuté de 16% entre 2010 et 2019 et qui continuent à décroitre avec la crise COVID. Selon les parlementaires, ce sont près de 700 000 entreprises qui seront à transmettre dans les dix prochaines années. Sans mesures ad hoc pour accompagner les transmissions, un grand nombre de ces sociétés disparaitront tout simplement. Et certains des fleurons de notre économie subiront la prédation d’investisseurs étrangers « dans une pure logique de captation de brevets et de savoir-faire, sans considération de la pérennité de l’entreprise elle-même ou de l’emploi » selon Serge Babry, Président de la Délégation aux entreprises. Et, nous rappellent les sénateurs, ne pas avoir de PME fortes, c’est rester avec une carence importante sur le nombre d’ETI en France (12 500 en Allemagne, 10 000 au Royaume-Uni et seulement 5 400 en France). Ces entreprises jouent un rôle majeur dans la balance commerciale, l’innovation et l’emploi dans les régions.
Fort de ces éléments, le rapport de la DAE établie une liste de 11 recommandations visant à sécuriser et simplifier les règles en vigueur. Les quatre premières mesures revêtent une importance cruciale.
Proposition n°1 : sanctuariser le « Pacte Dutreil », outil fiscal de premier ordre s’agissant de la transmission familiale. Et surtout, mieux informer les chef(fe)s d’entreprise qui ne le connaissent pas (82% des chefs d’entreprises interrogés déclarent ne pas connaître ce dispositif – sondage Opinion Way de septembre sur un panel de 630 dirigeants).
Proposition n°2 : Clarifier la notion de holding animatrice dans le cadre du Pacte Dutreil. Et ce serait un moindre mal. Comment engager une transmission sur une période de 6 années alors que la jurisprudence ou la position de l’administration peuvent évoluer radicalement en très peu de temps.
Proposition n°3 : Permettre au contribuable de sécuriser la notion de holding animatrice par l’usage du rescrit. L’administration validant ex ante le caractère animateur de la holding et son éligibilité, la transmission via un pacte Dutreil serait sécurisée, quelques soient les revirements de jurisprudence ou de changement de doctrine administrative qui interviendraient ultérieurement.
Proposition n°4 : l’abrogation de l’obligation d’information préalable à la cession des salariés (Loi Hamon). Cette mesure décriée nuirait à l’indispensable besoin de confidentialité d’une opération de cession.
Proposition n°5 : sécuriser les dispositifs de financement de la transmission par BPIfrance.
(…)
Proposition n°8 : faciliter la reprise par les salariés en pérennisant notamment le crédit d’impôt en faveur des sociétés rachetées par des salariés et en relevant les abattements fiscaux de 300 000 € à 800 000 € en cas de reprises par des salariés.
Proposition n°9 : Encourager l’anticipation des dirigeants en offrant un « chèque conseil pour la transmission » entre 55 et 65 ans.
Proposition n°10 : Faciliter la transmission à un fonds de pérennité en accordant un sursis d’imposition pour les transferts de titres par des personnes morales.
Proposition n°11 : Simplifier les démarches des cédants et repreneurs en structurant la coordination, au niveau national et régional, entre les différents acteurs publics et privés de la transmission d’entreprise.
La Délégation aux Entreprises du Sénat tire la sonnette d’alarme concernant la situation de la transmission des entreprises en France. Le législateur doit impérativement s’emparer de ces propositions cruciales pour les faire adopter au travers d’une prochaine proposition de loi.

Les inquiétudes liées à la stagflation et à la forte hausse des taux d’intérêt continuent d’animer les marchés.
Si les performances des marchés actions de ces dernières semaines laissent penser à un regain de confiance des investisseurs, il serait imprudent d’exclure un « faux rebond » similaire à celui que nous avons connu cet été. Il devient ainsi difficile de trouver un réel point d’entrée, ce qui explique le maintien de notre sous-pondération sur la classe d’actif.
Sur le long terme, les tensions autour des chaînes d’approvisionnement et les incertitudes géopolitiques persistent. Aussi, les hausses de taux et les niveaux records d’inflation devraient maintenir de la volatilité sur les marchés.
De ce fait, malgré quelques réticences sur la classe d’actifs, nous privilégions les actions de qualité générant des flux de trésorerie fréquents et affichant un faible niveau d’endettement, ainsi que le marché américain dans des secteurs clés tel que l’énergie et l’alimentation où un fort « pricing power* » est toujours entre les mains des entreprises.

Quant à elles, et ce depuis le début de l’année, les obligations n’ont cessé d’évoluer dans le même sens que celui des actions, mais l’opportunité est toutefois réelle sur le marché des taux.
Les anticipations sur les évolutions des hausses de taux ont été revues à la hausse et un ralentissement de l’économie mondiale est à redouter. Dans cet environnement, le marché actions est plus vulnérable, tandis que les obligations les mieux notées devraient en profiter. Les écarts de rendements entre l’emprunt d’Etat américain et le marché action rendent la classe d’actifs plus attrayante, d’autant plus que nous anticipons un prochain pic des taux dans les pays développés.
Nous sommes convaincus de l’intérêt des obligations Investment Grade au niveau global, cependant nous augmentons notre exposition sur le segment le plus défensif de la classe d’actif, à savoir les emprunts d’Etat des pays développés.
De la même façon, nous restons positifs concernant les Hedge Funds. Leurs performances depuis le début de l’année ont démontré leur capacité de décorrélation aux marchés et offrent ainsi un potentiel de diversification au sein des portefeuilles. La palette de solutions d’investissement étant plus large, la volatilité sur les marchés profite indéniablement aux stratégies optionnelles et « Relative Value ».
Nos conseillers en investissement sont à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions concernant ce type de stratégie.
Côté devises, l’USD reste une valeur refuge pour les mêmes raisons historiques. Bien que le risque d’un ralentissement de l’économie américaine soit plus modéré que dans d’autres pays tels que l’UE ou le Royaume-Uni, un tel scénario stimule généralement la demande en dollar, et ce dernier va selon nous continuer à surperformer ses pairs.
* pouvoir de fixation des prix
Mercredi 7 décembre 2022
8h45-10h30
HSBC Private Banking France, 38, avenue Kleber, Paris 75116

Nos solutions d’investissement privilégiées
Nous organisons, le mercredi 7 décembre prochain, un évènement dédié à nos partenaires et Family Offices. Autour d’un petit déjeuner, nous présenterons l’actualité des solutions d’investissements de HSBC Private Banking
Dans un environnement marqué par la persistance de l’inflation, la remontée des taux d’intérêts, et une volatilité élevée des actifs à risque, nous vous présenterons nos solutions privilégiées dans le contexte actuel de marché et les recommandations de notre CIO avec les objectifs suivants :
- La décorrélation et la recherche de performance absolue avec la gestion discrétionnaire Alternative
- L’optimisation des liquidités cash et de trésorerie notamment pour les holdings familiales
- La capture de rendements attractifs avec les mandats de gestion conseillée obligataire
Comment ces solutions s’intègrent dans notre nouvelle plateforme luxembourgeoise ?
Cette rencontre entre experts sera également l’occasion d’échanger sur vos attentes afin de toujours mieux y répondre. Ce petit-déjeuner conférence sera présidé par Jean-Michel Starck et animé par Aurélien Drain avec l’intervention des experts en investissements, Diane Alexane, Nicolas Budry et Michael Fitoussi. Si vous le souhaitez, nous serons heureux de vous donner plus de détails sur cet évènement.
Intervenants
Vues au 31 octobre 2022. Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.
Source : Bloomberg
