Les réunions de politique monétaire de la Fed, la BCE et la Bank of England (BoE) étaient les trois événements les plus attendus pour ce début d’année. La réaction des marchés à l’issue de ces réunions indique que les investisseurs ont principalement retenu les éléments de communication suggérant que le cycle de hausses de taux de ces banques centrales pourrait s’achever bientôt. Pourtant, dans l’ensemble, les banquiers centraux ont tenu un discours encore « hawkish » (restrictif) en ouvrant la porte à de nouvelles hausses de taux dans le futur.
Ainsi, la BCE a relevé ses taux directeurs de 50 pb et a signalé son intention de procéder à une nouvelle hausse de 50 pb en mars. Le Conseil des gouverneurs réévaluera par la suite la trajectoire des taux. Les marchés ont interprété cela comme un message « dovish » (accommodant). Cette vue a été renforcée par les propos de Mme Lagarde indiquant que les risques sur l’inflation étaient maintenant plus équilibrés. Pourtant, elle a aussi indiqué qu’il était très probable que de nouvelles hausses de taux soient nécessaires au-delà de mars. Elle a aussi rejeté l’idée d’une désinflation en cours en zone euro, puisque la baisse de l’inflation est tirée par les prix de l’énergie. Au vu des risques baissiers sur la croissance, confirmés par la détérioration du crédit signalée au sein du dernier rapport de la BCE « Bank Lending Survey », nous attendons déjà une hausse de 50 pb en mars.
La BoE a également opté pour une hausse de taux de 50 pb et a signalé que de nouvelles hausses étaient possibles, si les pressions inflationnistes se confirment dans le temps. Certes, les prévisions de la BoE restent très « dovish » puisqu’elles intègrent une inflation proche de 0 % dans 3 ans et une récession sévère. Néanmoins, les décisions du comité semblent être motivées par une volonté de limiter les risques haussiers sur l’inflation.
Face à ces constats, nous anticipons une baisse graduelle de l’inflation et attendons désormais une dernière hausse de taux de 25 pb en mars.
Enfin, la Fed a relevé son taux directeur de 25 pb comme attendu et le FOMC (Federal Open Market Comitee) anticipe toujours que de nouvelles hausses de taux vont être nécessaires. Certes, Jerome Powell a mentionné que le processus de désinflation aux États-Unis était bien engagé mais souligne qu’il était avant tout tiré par les biens.
L’inflation sur les loyers devrait suivre cette tendance baissière prochainement mais la Fed affiche plus d’incertitudes sur l’évolution de l’inflation pour les services hors logements.
L’inflation dépendra entre autres de l’évolution du marché du travail. Même si les pressions salariales ont commencé à se modérer, le marché du travail reste très solide comme l’ont souligné les fortes créations d’emplois enregistrées en janvier. Cette résilience du marché du travail est en effet responsable de la forte inflation observée sur le prix des services, domaine dans lequel la Fed souhaite également voir une certaine désinflation. La Fed reste préoccupée par les salaires qui augmentent deux fois plus vite par rapport au cycle économique précédent.
Nous attendons toujours une dernière hausse de taux de 25 pb en mars cette année (et aucune baisse de taux avant 2024) mais les risques sur notre scénario restent orientés vers un resserrement monétaire plus important.
Les marchés actions et de taux ont été soulagés que la Fed suive les attentes du consensus en augmentant ses taux de seulement 25 pb, et la conférence de presse a plutôt été considérée comme accommodante, dans l’ensemble. La fin imminente des hausses de taux est clairement positive pour les investisseurs obligataires, et nous maintenons notre position surpondérée sur les obligations d’entreprise Investment Grade et émergentes. Bien que nous privilégions des durations courtes et moyennes pour le moment, la possibilité de figer un rendement élevé sur des maturités plus longues pourrait bientôt avoir du sens à l’approche du pic des taux.
Pour les investisseurs en actions, il y a aussi des nouvelles positives, car des progrès sont réalisés sur le front de l’inflation, avec une croissance et un marché du travail toujours résilients, tandis que les valorisations semblent attrayantes. Nous maintenons donc notre légère surpondération sur les États-Unis et notre positionnement neutre au niveau mondial sur les actions.

Côté devises, le ralentissement des hausses de taux de la Fed indique que la reprise du dollar est désormais derrière nous. Le billet vert devrait poursuivre sa sous-performance face aux autres devises des pays développés en raison de l’amélioration de l’appétit pour le risque et de l’actuel creux sur les attentes de croissance économique en dehors des États-Unis.
Tout cela est positif pour les marchés émergents qui voient leurs coûts de financement baisser, tout en profitant de la réouverture de l’économie chinoise.
La rémunération des fonds généraux est en forte progression ; cette évolution était nécessaire pour redonner de l’attrait à ce placement en concurrence directe avec le livret A ou les comptes à terme.

C’est une rupture après une décennie de baisse des taux d’intérêt.
Depuis 2012, la baisse des taux avait inexorablement pesé sur le rendement des actifs généraux pour atteindre un point bas l’année dernière. Pour la première fois depuis presque vingt ans, ils rapporteront davantage que l’année précédente. Les premiers signes d’un retournement avaient été enclenchés l’année dernière avec des rendements stables, voire dans de très rares cas légèrement en hausse.
La rémunération moyenne des actifs généraux avant éventuel bonus devrait être comprise entre 1,70 % et 2 % net de frais de gestion, avant prélèvements sociaux et généralement avant éventuel bonus. Soit une forte hausse après des taux proches de 1,3 % en 2020 et 2021 selon France Assureurs. Il faut remonter à 2015 pour retrouver un tel niveau de rendement !
Les hausses de rendement les plus importantes (+0,80 à 1 %) sont servies par les filiales d’assurance de grands groupes bancaires pour qui les produits d’assurance étaient en concurrence depuis plusieurs mois avec d’autres placements sans risque comme le livret A ou les comptes à terme.
Les compagnies ont puisé dans les réserves
Pour atteindre ces rendements, les compagnies ont toutes puisé dans les réserves de participation aux bénéfices largement provisionnées au cours des dernières années, notamment à la demande du régulateur.
En effet, chaque année, les compagnies d’assurance provisionnent une partie de la performance des actifs généraux (en ne distribuant pas la totalité des gains) dans une réserve appelée PPB (Provision pour Participation aux Bénéfices). Cette réserve permet ainsi aux assureurs de lisser la performance avec la contrainte de la reverser aux souscripteurs dans les huit ans.
À titre indicatif, le niveau moyen de rendement mis en réserve était de l’ordre de 5 % à fin 2021, soit un montant de 71 milliards d’euros pour l’ensemble des compagnies. En incluant les plus-values latentes, celles-ci sont estimées à trois fois plus…
Les assureurs ont aussi pu augmenter les rendements car leur situation financière tant sur le plan financier que prudentiel s’est améliorée avec la hausse des taux d’intérêt. Dans ce contexte, les marges de solvabilité des compagnies se sont largement améliorées au cours des douze derniers mois pour se situer entre 200 et 300 % des ratios réglementaires exigés.
Les compagnies ont profité de la remontée des taux
La remontée rapide des taux dans le courant de l’été a offert aux gérants d’actifs généraux de réelles opportunités d’investissement. Disposant de réserves de liquidités très importantes et d’un portefeuille obligataire à maturité courte, ils ont pu acheter des obligations plus rémunératrices, autour de 3 % en moyenne, tout en limitant le risque du portefeuille en investissant davantage sur des emprunts d’État.
Ce mouvement s’amplifiera dans les prochains mois avec l’arrivée des coupons et dividendes et permettra ainsi à ce placement de voir son rendement évolué encore, même s’il faudra plusieurs années pour renouveler les portefeuilles d’obligations dont la maturité moyenne est de 6 ans.
Par ailleurs, de nombreuses compagnies ont mis en place en 2021 des options sur la poche actions afin de limiter le risque de perte lié à la baisse des marchés. Une stratégie payante pour cette poche qui représente entre 8 et 10 % d’un « portefeuille actif général ».

Des rendements négatifs si on prend en compte l’inflation
Toutefois, les performances proposées ne porteront pas les rendements à un niveau suffisant pour compenser l’inflation ; dans tous les cas, le rendement corrigé de l’inflation sera négatif.
Il est donc nécessaire de réfléchir à des solutions de diversification permettant d’offrir un rendement supérieur à celui de l’actif général tout en présentant un risque mesuré.
C’est dans ce contexte que nos équipes ont travaillé pour proposer aux souscripteurs différentes solutions alternatives d’investissement comme :
Investir dans un fonds obligataire à maturité courte (3 ou 4 ans)
Le fonds dont la performance attendue devrait être de l’ordre de 4 % à 5 % brut par an sera investi sur des obligations d’entreprise de qualité avec un terme fixé à 2026 ou 2027, limitant ainsi le risque en capital. Il permettra ainsi de dégager un rendement du double de celui de l’actif général. Deux fonds seront ainsi proposés ; l’un daté 2026 géré par Alliance Bernstein l’autre daté 2027 géré par HSBC Asset Management et tous deux éligibles à l’ensemble des contrats en portefeuille. Ces fonds seront commercialisés sur des périodes d’un mois : en février pour le 2026 et en avril pour le 2027.
Investir dans des produits structurés
Des produits structurés qui permettent de dégager des rendements de 4 à 6 % brut sur une période de trois à quatre ans avec une protection en capital. L’éligibilité de ces produits dépend des contrats et des compagnies.
Les fonds en euros représentent 75 % des encours gérés par les compagnies d’assurance (2 000 milliards d’euros en 2022) et la première source de financement de l’État français. Menacé par l’inflation et la concurrence des produits d’épargne tel que le livret A, l’actif général a repris des couleurs en 2022 et redevient en ce début d’année 2023 pour les compagnies d’assurance – toujours à la recherche de liquidités – un produit de développement commercial alors qu’il était décrié il y a encore quelques mois dans un contexte de taux bas…
L’actif général conserve ses attraits avec son capital garanti et sa disponibilité à tout moment. Il reste le placement privilégié des épargnants, mais doit amener le souscripteur à diversifier ses placements afin d’éviter que la hausse de l’inflation n’ampute de façon durable son rendement réel.
Evolution du rendement des fonds généraux des compagnies d’assurance en France depuis 2012 en comparaison à l’OAT 10 ans et l’inflation EMU1
Source : Bloomberg, HSBC Private Banking

Emprunts d’État, pays développés
- Surpondération : Grande-Bretagne (gilts)
- Sous-pondération sur les obligations d’État : Allemagne, Japon et Europe périphérique
Crédit et dette des marchés émergents
- Surpondération : aux États-Unis, en Europe et au Royaume-Uni pour les « Investment Grade », en Australie et en Nouvelle-Zélande pour les obligations d’entreprises, dans les pays du Golfe et au Mexique pour les obligations en dollar, en Chine et au Brésil pour les obligations d’entreprises en dollar ; sur les obligations d’entreprises mexicaines et brésiliennes en devise locale, au Brésil et au Mexique pour les obligations en devise locale.
- Sous-pondération sur les obligations argentines, turques et ukrainiennes en dollars, ainsi que sur les obligations turques et indiennes en devise locale.
Actions
- Surpondération sur les États-Unis, le Mexique, le Brésil, la Chine continentale, l’Indonésie, la Thaïlande et Hong-Kong.
- Sous-pondération au Royaume-Uni, en Italie, en Afrique du Sud, en Turquie, en Corée et à Taïwan.
La réouverture chinoise se fera sans doute plus rapidement que prévue par la plupart des investisseurs, des perspectives de croissance mondiale plus constructives devraient donc émerger.
Fin novembre, nous anticipions pour 2023 un ajustement progressif de notre exposition au risque, au fur et à mesure que nous progressons vers un pic des taux d’intérêt d’une part et d’une stabilisation des perspectives de croissance économique mondiale d’autre part.
Une stabilisation de la croissance est attendue et nous permet d’accroître notre appétence au risque. Même si le creux du cycle économique mondial n’est pas encore atteint, les marchés restent bien orientés depuis le début de l’année.
Nous sommes également rassurés par le fait que les analystes tendent vers des attentes de bénéfices plus réalistes. En règle générale, les actions rebondissent bien avant que les bénéfices n’aient atteint leur plus bas niveau. Dans ce contexte, les investisseurs sont à même de maîtriser le risque lié aux baisses de bénéfices en restant sélectifs et en privilégiant des actions de qualité.
Le sentiment sur les marchés tend à s’améliorer et ainsi favoriser la progression des actifs à risque. De ce fait, nous révisons notre recommandation sur les actions mondiales de sous-pondérée à neutre.
Nous anticipons de nouveaux flux entrants vers la Chine et pensons que le « rallye » sera également soutenu par des augmentations de bénéfices sur cette zone.
Nous avions déjà un positionnement légèrement surpondéré en Chine dès début novembre, que nous accentuons à présent.
L’Europe devrait bénéficier d’une demande chinoise plus forte. Le sentiment envers les actions européennes s’améliore à mesure que les risques liés à l’approvisionnement énergétique diminuent grâce, notamment, aux stocks élevés de gaz. De plus, l’Europe bénéficie de perspectives d’exportations encourageantes vers la Chine, ce qui nous amène à réviser notre positon sur les actions de la zone euro de sous-pondérée à neutre.
Notre recommandation s’améliore également pour l’Allemagne et l’Espagne qui bénéficient aussi de cette situation et passe à neutre.
Dans un contexte moins incertain, l’aspect de « valeur refuge et défensive » des actions suisses devient moins recherché. Nous dégradons donc leur notation à neutre.
La fin imminente des hausses de taux de la Fed et une exposition au risque moins freinée devraient fragiliser le dollar américain dans les mois à venir.
Les pics potentiels sur les taux et la baisse du dollar devraient également venir soutenir les marchés émergents.
Responsable du Business Development
HSBC Private Banking France
HSBC Private Bank (Luxembourg) S.A.
Une offre dédiée à nos partenaires
Depuis toujours aux côtés des Multi Family Offices et Family Offices de nos clients, nous continuons de renforcer notre présence auprès d’eux grâce à notre offre de gestion internationale, notre solidité financière et notre capacité à financer des projets patrimoniaux sur mesure.
Nos expertises en gestion traditionnelle, private equity, gestion alternative et crédit ainsi que notre banque commerciale HSBC sont autant d’atouts pour compléter l’offre de nos partenaires auprès de leurs clients entrepreneurs.

Revue de performance de notre gamme de fonds diversifiés HSBC Select Comment les marchés financiers ont-ils évolué en 20222 ?
L’inflation a en effet été le thème majeur de l’année avec des prix à la consommation en hausse de 8 % en moyenne en Europe et aux États- Unis, tirés à la hausse par les prix énergétiques. Le pétrole a ainsi grimpé de 25 % en dollar, tandis que le gaz naturel augmente de 12 %.
La réaction des banques centrales a été rapide et significative. Entre hausse des taux et annonces d’arrêt des programmes d’achats d’actifs, l’effet a été brutal sur les taux d’intérêt et les actifs risqués de long terme qui s’effondrent de 18 % pour les obligations gouvernementales de la zone euro et les actions internationales (13 % en euros).
Dans ce contexte, les fonds se replient de façon contenue, entre 9,7 % et 12,5 %, mais se démarquent nettement par rapport aux fonds concurrents en étant classés 1er ou 2e quartile au sein de leurs univers respectifs définis par la société Morningstar. Depuis son lancement, la gamme reste toujours bien positionnée face à la concurrence, avec 3 fonds sur 5 dans le 2e quartile et 3 fonds sur 5 notés 4 étoiles.
Comment votre gestion active s’est-elle traduite cette année dans les portefeuilles ?
L’année a été placée sous le signe de la prudence et de la diversification. Nous avons réduit, dès le mois de février, l’exposition aux actions et avons maintenu ce biais conservateur tout au long de l’année, ce qui a permis de limiter la baisse de la valorisation des portefeuilles.
Au sein de nos investissements actions, nous avons conservé un poids plus important sur les pays développés face aux marchés émergents. Les positions sur l’Europe et les États- Unis ont été prépondérantes et équilibrées entre elles, avec un biais sur les valeurs décotées (énergie, banques) et défensives (santé, consommation). La sélectivité sur les marchés actions émergentes a été le maître mot, avec une nette préférence envers les pays avantagés par l’envolée des prix des matières premières (Amérique Latine, marchés frontières). Notre allocation « thématiques » a également été repositionnée autour de l’investissement durable (eau, énergies renouvelables…).
En cette « annus horribilis » pour les supports obligataires, nous sommes restés très nettement sous-exposés sur les emprunts souverains et avons privilégié les obligations à taux variables ou indexées à l’inflation. Côté émergents, nous avons privilégié les dettes indienne et chinoise.
Quelles ont été les principaux éléments contributeurs à votre performance ?
SI l’année a été négative sur la très grande majorité des classes d’actifs, certaines positions en portefeuille ont permis, en relatif, de mieux résister. C’est le cas de notre allocation d’actifs prudente, se traduisant par une réduction de l’exposition actions, des obligations souveraines et d’entreprises au profit des liquidités et des actifs alternatifs (matières premières, stratégies de suivi de tendance) investis très tôt dans l’année.
Nos investissements sur les obligations indexées à l’inflation ou à taux variables se sont également mieux comportés dans ce contexte haussier sur les taux d’intérêt. C’est aussi le cas de nos positions en dette émergente (Chine, Inde). Côté devises, le renforcement de nos investissements libellés en dollar aura été judicieux. Enfin, dans nos investissements actions, notre allocation sur les valeurs de rendement, décotées et défensives s’est bien comportée.

Côté négatif, citons principalement nos investissements sur les valeurs de croissance, bien que réduites, ainsi que certaines thématiques, comme les valeurs aurifères. Plus marginalement, nos positions défensives sur les devises, via le yen japonais ainsi que la sous-exposition sur les actions européennes en fin d’année auront coûté quelques points de performances.
Quelles sont vos convictions sur les marchés financiers en ce début d’année3 ?
Nous gardons une approche prudente en première partie d’année 2023 à cause de facteurs persistants de vulnérabilité. Le ralentissement de la croissance mondiale va se poursuivre et amener les différents indicateurs d’activité plus bas. Le scénario consensuel est celui d’une stagnation de l’activité en zone euro et d’une croissance faible (0,5 %) aux États-Unis.
L’autre incertitude majeure pour 2023 est la vitesse de décrue de l’inflation. La lutte contre une inflation nominale élevée nécessitera des politiques monétaires durablement restrictives. La Réserve fédérale américaine devrait ainsi porter ses taux directeurs vers 5 %-5,25 % d’ici à juin 2023 et la BCE dans la fourchette 3 %-3,5 %. Des attentes dont les investisseurs s’éloignent puisque ces derniers anticipent une baisse des taux directeurs dès la fin de l’été 2023, ce qui nous semble un peu trop optimiste.

De même, si les bénéfices ont été plutôt résilients en 2022, des révisions négatives des prévisions de bénéfices sur 2023 ne devraient pas tarder à voir le jour du fait de la dégradation de l’activité, de la chute de la demande et du pincement des marges.
Sur les marchés d’actions, nous conservons un positionnement équilibré entre les actions européennes et américaines. Les valeurs décotées restent favorisées par rapport aux valeurs de croissance, ainsi que les investissements défensifs et de qualité. Sectoriellement, notre préférence s’oriente sur les secteurs liés aux matières premières, les banques, la santé et l’automobile.
Sur les obligations, nous restons flexibles dans notre exposition à la dette souveraine. Nous privilégions les obligations d’entreprises de bonne qualité, et sommes revenus également sur le crédit asiatique et la dette financière. Après deux années de performances négatives, nous pensons que les opportunités d’investissements seront plus nombreuses en 2023 côté dette émergente, en lien avec la pause observée par la Fed et une stabilisation du dollar.
Risques principaux auxquels sont associés les fonds de la gamme Select*:
Risque de perte en capital : le capital n’est pas garanti. Il est rappelé aux investisseurs que la valeur des parts et des revenus y afférant peut fluctuer à la hausse comme à la baisse et qu’ils peuvent ne pas récupérer l’intégralité du capital investi.
Risque actions : le fonds est soumis au risque de fluctuation des marchés sur lesquels il est investi. La valeur liquidative pourra connaître des variations à la baisse comme à la hausse, en fonction des variations du marché des actions.
Risque lié à la gestion discrétionnaire : le style de gestion discrétionnaire repose sur l’anticipation de l’évolution des différents marchés et titres. Il existe un risque que le fonds ne soit pas investi à tout moment sur les marchés et titres les plus performants.
Risque de change : le risque de change est le risque de baisse des devises d’investissement par rapport à la devise de référence du portefeuille. Les variations des taux de change entre les devises peuvent avoir un impact significatif sur la performance des produits présentés.
Risque de crédit : les émetteurs de titres de créance peuvent ne pas honorer leurs obligations de paiement régulier des intérêts et/ou de remboursement du capital. Tous les instruments de crédit sont donc soumis au risque de défaillance. Les titres à plus haut rendement présentent une plus grande probabilité de défaillance.
Risque de taux : la partie du portefeuille investie dans des instruments de taux pourra être impactée par des mouvements de hausse ou de baisse des taux d’intérêt. En effet lorsque les taux d’intérêt à long terme montent, le cours des obligations baisse. Ces mouvements pourront entraîner une baisse de la valeur liquidative.
Risque lié à l’investissement dans des obligations convertibles : la valeur des obligations convertibles dépend de plusieurs facteurs : niveau des taux d’intérêt, évolution du prix des actions sous-jacentes, évolution du prix du dérivé intégré dans l’OC. Ces différents éléments peuvent entraîner une baisse de la valeur liquidative de l’OPCVM.
Risque lié aux marchés émergents : il est rappelé que les investissements réalisés dans les marchés émergents présentent par leur nature un plus grand risque et sont plus volatils que ceux effectués dans les pays développés. Les marchés ne sont pas toujours bien réglementés ou efficaces et les investissements peuvent être frappés de liquidité réduite.
Risque lié aux instruments financiers à terme : l’utilisation des instruments financiers à terme peut augmenter ou diminuer la volatilité du FCP, et avoir un impact sur la valeur liquidative (à la hausse comme à la baisse).
SRI (Indicateur de risque**) | HSBC Select Moderate |
HSBC Select Balanced | HSBC Select Dynamic | HSBC Select Equity | HSBC Select Flexible |
2/7 | 3/7 | 3/7 | 4/7 | 3/7 |
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les rendements futurs dépendront, entre autres, des conditions de marché, des compétences du gérant du fonds, du niveau de risque du fonds, des frais de gestion et des éventuels droits d’entrée/sortie. Le montant investi dans le fonds peut fluctuer à la hausse comme à la baisse en fonction des variations des cours des actifs et des devises. Il n’y a pas de garantie que l’intégralité du capital investi puisse être récupérée. Sauf mention contraire, l’inflation n’est pas prise en compte.
*En complément du Document d’Informations Clés (DIC) en vigueur, les investisseurs potentiels doivent se référer au prospectus pour une information détaillée au sujet des risques associés à chaque OPC présenté. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de HSBC Asset Management sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Ils ne sauraient constituer un engagement de HSBC Asset Management. Par conséquent, HSBC Asset Management ne saurait être tenue responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base de ce document et/ou analyse dans ce document.
** Le SRI (Summary Risk Indicator) est un indicateur global du niveau de risque du produit résultant de la combinaison de deux risques : le risque de marché et le risque de crédit. L’échelle varie de 1 (le moins risqué) à 7 (le plus risqué). Les données historiques pourraient ne pas constituer une indication fiable pour le futur. Rien ne garantit que la notation restera la même et la classification peut varier à long terme. La note la plus basse n’indique pas que l’investissement est exempt de tous risques. Ne prenez pas de risque inutile. Lisez le Document d’Information Clé. Le fonds HSBC Select Equity présente un indicateur de risque élevé. La valeur liquidative pourra connaître de fortes variations à la baisse comme à la hausse. Les fonds de la gamme Select sont définis comme « article 6 » selon la classification SFDR. Cela concerne les produits financiers qui ne font pas la promotion des caractéristiques environnementales et/ou sociales et qui n’ont pas un objectif d’investissement durable et qui ne répondent pas à la définition des articles 8 et 9. Les anticipations, projections ou objectifs mentionnés dans ce document sont présentés à titre indicatif et ne sont en aucun cas garantis. HSBC Asset Management ne saurait être tenue responsable s’ils n’étaient pas réalisés ou atteints.
Si vous avez un doute sur la pertinence de cet investissement, contactez un conseiller financier indépendant.
Affronter les caprices des marchés
L’année 2023 sera selon nous placée sous le signe de la volatilité, avec une série de risques, mais aussi d’opportunités. Après une année 2022 particulièrement difficile, les investisseurs obligataires profitent aujourd’hui de valorisations plus attrayantes, avec à la clé leur lot de surprises haussières potentielles.
Nous tablons sur une trajectoire d’inflation qui décélère, tout en restant élevée. Si l’inflation demeure bien au-dessus des fourchettes cibles, son changement de trajectoire semble augurer une détente probable des politiques monétaires des banques centrales. Nous pensons que, compte tenu du relâchement des pressions inflationnistes dans la zone euro consécutif à la décrue des prix de l’énergie et au ralentissement de la croissance, la BCE pourrait commencer à abaisser ses taux dès l’automne, ce qui aurait un effet positif sur les rendements obligataires sachant que les prix des obligations évoluent à l’inverse des taux.
Malgré cela, la volatilité des marchés de capitaux demeurera probablement élevée, et l’Europe ne devrait vraisemblablement pas échapper à une légère récession en 2023, avec un impact négatif possible sur les résultats des entreprises européennes. Nous recommandons donc aux investisseurs obligataires de chercher à mettre l’accent sur la qualité et les caractéristiques défensives lors de leur quête de rendement.
Le moment semble opportun pour engranger des rendements élevés de qualité
Le contexte actuel, marqué par un ralentissement de la croissance et l’amorce d’une détente de la politique des banques centrales, est selon nous opportun pour investir dans un portefeuille d’obligations d’entreprises à échéance plus courte combinant rendements attrayants et caractéristiques défensives.
Du point de vue des valorisations, le marché est près de 33 % moins cher que la moyenne sur 10 ans, ce qui offre un point d’entrée intéressant aux investisseurs.
En termes de fondamentaux, le marché des obligations d’entreprises Investment Grade en euros est selon nous suffisamment solide pour faire face à un ralentissement de la croissance.
Les marges bénéficiaires des entreprises européennes sont proches de leurs plus hauts niveaux historiques, ce qui les protège des effets de l’inflation et du ralentissement de la croissance. En outre, du point de vue du crédit, le ratio de couverture des intérêts s’établit lui aussi à un niveau record, ce qui témoigne de la capacité des entreprises à digérer la hausse des taux.
La faiblesse des prix au comptant – telle que nous l’observons aujourd’hui – peut apporter une contribution importante au rendement total, car au fil du temps, le prix des obligations tendent vers le pair à mesure qu’elles se rapprochent de leur échéance.
Pourquoi opter pour un produit obligataire à échéance fixe ?
Les investisseurs en quête de rendements fiables et d’une rémunération du capital peuvent selon nous bénéficier du degré de certitude supplémentaire que procure un produit obligataire à échéance fixe, dans la mesure où celui-ci :
- propose un portefeuille défensif et de qualité investissant dans un large éventail d’émetteurs de crédit présentant de solides caractéristiques ;
- offre une sensibilité moindre aux taux d’intérêt ;
- procure un niveau de revenus stable sur la durée de vie du produit.
L’un des principaux avantages d’une obligation à échéance fixe est qu’au fil du temps la duration du portefeuille diminue. L’objectif de notre portefeuille FMB 2026 est de vous procurer le produit et les intérêts de votre investissement, ainsi qu’une appréciation du capital sur une période relativement courte.
Portefeuille FMB 2026
Notre nouveau produit arrive à échéance le 31 décembre 2026. Nous investirons dans un panier diversifié d’obligations, composé de 80 à 100 titres, dont la plupart arriveront à échéance avant ou à la date d’échéance du produit, réduisant ainsi fortement le risque de marché pour les investisseurs qui resteront investis jusqu’à l’échéance.
Nous nous attacherons à maintenir une qualité de crédit globale d’au moins BBB et n’investirons pas plus de 10 % du portefeuille dans des obligations assorties d’une notation inférieure à Investment Grade.

Toutes les obligations seront libellées en euros et proviendront d’émetteurs de marchés développés. En privilégiant la qualité et des obligations à court terme soigneusement sélectionnées par notre équipe obligataire chevronnée, nous aspirons à proposer un portefeuille défensif à même de tirer profit de la hausse des taux d’intérêt et des spreads de crédit attrayants.
Fixed Maturity Bond 2026 Portfolio
Objectif : offrir un rendement attrayant sur la durée de vie du produit
Univers d’investissement : obligations libellées en euro, émises par des sociétés, des États et des émetteurs quasi souverains de pays développés
Qualité moyenne : BBB ‡
Rendement (yield-to-worst) : autour des 4,3% (selon les conditions de marché au 1er mars 2023)
Classification SFDR : article 8
Période de souscription : du 31 janvier au 28 février 2023
Liquidité : rachat chaque jour ouvrable après la période d’introduction en bourse
Date d’échéance finale : 31 décembre 2026
À titre d’illustration uniquement. Rien ne dit qu’un objectif d’investissement quel qu’il soit sera atteint. Cette allocation est fournie à titre indicatif et peut évoluer avec le temps. Le portefeuille réel peut être différent du portefeuille cible. ‡La répartition des notes de crédit est une mesure de la qualité et du degré de sécurité d’une obligation ou d’un portefeuille, basée sur la situation financière de l’émetteur. La note est déterminée selon la méthodologie de l’indice en utilisant la note moyenne attribuée par les trois agences de notation de crédit (Standard and Poor’s (S & P), Moody’s et Fitch Ratings). AAA est la note la plus élevée et D la plus basse. Le rendement est donné à titre indicatif. Il ne reflète pas le rendement réel du portefeuille ni le montant réel du dividende que recevront les investisseurs. Il ne tient pas compte d’éventuelles fluctuations de la VL du fonds. Rien ne garantit que l’objectif de distribution mensuelle et de rendement puisse être atteint. Les revenus sont susceptibles de fluctuer tout au long de la durée de vie du portefeuille. Il n’est pas prévu de procéder à des distributions au titre de certaines catégories d’actions. Au 31 décembre 2022. Source : AB.
Vues au 31 janvier 2023. Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.
Source : Bloomberg

1 Performances moyennes nettes des rendements du Fonds Général des compagnies françaises ; OAT et Inflation Europe au 31/01/2023 Source : Bloomberg, HSBC Private Banking ↩
2 Source : HSBC Asset Management, Bloomberg – données du 1er janvier au 31 décembre 2022 ↩
3 Source : HSBC Asset Management, Bloomberg – perspectives établies en janvier 2023 ↩